Voilà, dernièrement l'Assemblée Nationale a votée un texte réprimant la négation du génocide arménien. Cela ne plaît pas à la Turquie, qui pourtant aimerait rentrer dans l'Union Européenne. Elle
menace de représailles sous forme de sanctions économiques.
La Turquie, qui se veut démocratique, se permet ainsi de menacer un Etat souverain, la France, et de s'en prendre à son fonctionnement démocratique, puisque cette loi a été votée par notre parlement. C'est très grave.
Là où cela se gâte, c'est, si le premier ministre Turc Recep Tayyip Erdogan dit vrai, que
Jacques Chirac "m'a fait part ce(sic) de ses regrets et indiqué qu'il me donnait raison."
En ce moment, c'est à la mode de regretter pour des fautes non-commises, on dirait.
Enfin, il affrime que Jacques Chirac fera
"tout ce qu'il peut dans le processus prochain."
En clair, selon M. Erdogan, le président français va esayer de torpiller un processus démocratique parce que la loi n'a pas l'heur de plaire à la Turquie.
On voit où cela commence. Où cela finira-t-il ? Quelle sera la prochaine exigence turque ? La fin des relations avec l'Arménie ? La fin des relations avec Chypre ?
Enfin, M. Erdogan a dit :
"A cause de certains députés bornés, la France que nous connaissions comme le pays des libertés est obligée de vivre avec cette honte."
Mépris de notre parlement, encore une fois. Il n'a pas l'air de comprendre, ce monsieur, que la première
liberté d'un état souverain, est d'
édicter ses lois comme il l'entend.
La démocratie est en danger.