Taxation des expatriés: réflexions
Un peu de politique. Je n'aime pas en parler sur ce blog, qui se veut spirituel, mais quand il faut il faut.
Dans le rapport sur la fiscalité remis à Ségolène Royal, DSK, avec deux autres parlementaires, propose de taxer les expatriés. Cela serait la conséquence de l'évasion fiscale de Johnny Halyday.
Pour DSK il s'agit de :
On remarquera l'insulte contenu dans l'argument, ce soupcon de trahison qui plane sur ceux qui quittent la France, comme si être français n'avait rien à voir avec sa famille, sa langue, sa culture. Les gens qui s'investissent dans les différentes Alliances Françaises apprécieront.
Pour quelles raisons beaucoup de français quittent la France depuis 10 ou 15 ans ? Les raisons sont variées : ce peut-être par amour, envie de voir du pays ou surtout par envie de travailler selon ses compétences et d'être récompensé pour son travail, alors que pour beaucoup de jeunes diplômés la France n'a rien à leur proposer à la sortie des études, si ce n'est des emplois sous-qualifiés.
Les 200 000 expatriés de Londres et les 60 000 de San Francisco ne sont sans doute pas des évadés fiscaux. Non, ce sont des (jeunes) gens qui veulent avoir la dignité de vivre de leur travail.
Le « syndrome de Coblence »
Assimiler cette jeunesse qui part tenter sa chance ailleurs à des évadés fiscaux relève de l'autisme idéologique ou du cynisme. Dans le premier cas cela montre le manque d'écoute du PS envers les besoins de la nation. Dans le second, il s'agit de dresser les gens les uns contre les autres, afin de diviser pour régner, en signifiant que le PS est toujours là pour aider ceux qui ne seraient pas assez riches ou trop honnêtes pour partir. Ceux qui seraient pauvres, quoi.
Le PS a des problèmes avec ce flux émigratoire de la jeunesse. Déjà, en 2000, Henri Emmanuelli qualifiait l'émigration moderne de "syndrome de Coblence" (source). Un tel langage de rejet des expatriés permet de masquer à la nation les causes de l'expatriation: un pays sclérosé qui ne permet plus a ses enfants de travailler, qui ne donne pas d'espoir, conséquence de choix politiques désastreux depuis 30 ou 40 ans (toujours plus d'impôts pour toujours plus d'État).
En mettant au coeur des gens le rejet de l'expatrié, le PS tente de les blinder contre l'apport d'idées nouvelles que ces expatriés pourraient ramener d'Amérique ou d'Angleterre, pays où règne le libéralisme et non pas le fond philosophique du PS.
Par contre on attend toujours de savoir ce que le PS va faire pour résorber la dette abyssale de la France.
Calcul politique
Le comble du cynisme serait que DSK, candidat malheureux à l'investiture PS, tente de savonner la planche à Ségolène Royal pour que ce soit lui qui ait l'investiture aux élections de 2012.
En effet, si les expatriés votent en masse Sarkozy, qui vient lui de les charmer à Londres, Ségolème ne sera pas élue cette fois-ci et sa carrière de wanna-be président de la République s'arrêtera cette année.
Dans le rapport sur la fiscalité remis à Ségolène Royal, DSK, avec deux autres parlementaires, propose de taxer les expatriés. Cela serait la conséquence de l'évasion fiscale de Johnny Halyday.
Pour DSK il s'agit de :
«mettre en place un impôt citoyen pour ceux qui se disent Français mais finalement (qui) n’ont plus de français que le nom parce qu’ils quittent le pays et qu’ils quittent l’ensemble de la vie collective»
On remarquera l'insulte contenu dans l'argument, ce soupcon de trahison qui plane sur ceux qui quittent la France, comme si être français n'avait rien à voir avec sa famille, sa langue, sa culture. Les gens qui s'investissent dans les différentes Alliances Françaises apprécieront.
Pour quelles raisons beaucoup de français quittent la France depuis 10 ou 15 ans ? Les raisons sont variées : ce peut-être par amour, envie de voir du pays ou surtout par envie de travailler selon ses compétences et d'être récompensé pour son travail, alors que pour beaucoup de jeunes diplômés la France n'a rien à leur proposer à la sortie des études, si ce n'est des emplois sous-qualifiés.
Les 200 000 expatriés de Londres et les 60 000 de San Francisco ne sont sans doute pas des évadés fiscaux. Non, ce sont des (jeunes) gens qui veulent avoir la dignité de vivre de leur travail.
Le « syndrome de Coblence »
Assimiler cette jeunesse qui part tenter sa chance ailleurs à des évadés fiscaux relève de l'autisme idéologique ou du cynisme. Dans le premier cas cela montre le manque d'écoute du PS envers les besoins de la nation. Dans le second, il s'agit de dresser les gens les uns contre les autres, afin de diviser pour régner, en signifiant que le PS est toujours là pour aider ceux qui ne seraient pas assez riches ou trop honnêtes pour partir. Ceux qui seraient pauvres, quoi.
Le PS a des problèmes avec ce flux émigratoire de la jeunesse. Déjà, en 2000, Henri Emmanuelli qualifiait l'émigration moderne de "syndrome de Coblence" (source). Un tel langage de rejet des expatriés permet de masquer à la nation les causes de l'expatriation: un pays sclérosé qui ne permet plus a ses enfants de travailler, qui ne donne pas d'espoir, conséquence de choix politiques désastreux depuis 30 ou 40 ans (toujours plus d'impôts pour toujours plus d'État).
En mettant au coeur des gens le rejet de l'expatrié, le PS tente de les blinder contre l'apport d'idées nouvelles que ces expatriés pourraient ramener d'Amérique ou d'Angleterre, pays où règne le libéralisme et non pas le fond philosophique du PS.
Par contre on attend toujours de savoir ce que le PS va faire pour résorber la dette abyssale de la France.
Calcul politique
Le comble du cynisme serait que DSK, candidat malheureux à l'investiture PS, tente de savonner la planche à Ségolène Royal pour que ce soit lui qui ait l'investiture aux élections de 2012.
En effet, si les expatriés votent en masse Sarkozy, qui vient lui de les charmer à Londres, Ségolème ne sera pas élue cette fois-ci et sa carrière de wanna-be président de la République s'arrêtera cette année.
2 commentaires:
Merci cher ami pour ce billet bien vu. Je partage votre analyse.
Je vous remercie mon cher Greg.
Je pense que beaucoup partagent cette analyse. La question est: quand nos politiciens vont-ils ouvrir les yeux ?
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