vendredi, mars 30, 2007

Une religieuse française guérie de Parkinson... et des questions

Ce blog en avait déjà relaté ce miracle en janvier 2006 : une religieuse française guérie de la maladie de Parkinson, la même dont souffrait Jean-Paul II, grâce à l'intercession du défunt pape.

A propos de la maladie de Parkinson:
La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative qui résulte de la mort lente et progressive de neurones du cerveau. Comme la zone du cerveau affectée par la maladie joue un rôle important dans le contrôle de nos mouvements, les personnes atteintes développent peu à peu des gestes rigides, saccadés et incontrôlables. Par exemple, porter une tasse à ses lèvres avec précision et souplesse devient difficile. De nos jours, la médecine traite les symptômes avec assez de succès. On peut vivre avec la maladie pendant plusieurs années. (source)

La maladie de Parkinson est incurable: la guérison est impossible, les médicaments peuvent seulement en atténuer les symptômes.

On peut lire aujourd'hui le témoignage de la religieuse dans la Croix :
Sa maladie, raconte la religieuse, « était latéralisée à gauche, ce qui me handicapait beaucoup, étant gauchère. À partir du 2 avril 2005 (NDLR : jour de la mort de Jean-Paul II), la maladie m’a ravagée de semaine en semaine, je me voyais diminuer de jour en jour, je ne pouvais plus écrire, étant gauchère, ou si je le faisais, j’étais difficilement lisible. Conduire ne m’était quasiment plus possible, hormis sur des trajets très courts, car ma jambe gauche connaissait des périodes de blocage et la raideur ne facilitait pas la conduite. Il me fallait de plus en plus de temps pour accomplir mon travail, celui-ci était devenu très difficile, travaillant en milieu hospitalier. J’étais fatiguée et épuisée. »

Les religieuses de son ordre ont prié pour pour sa guérison par l'intercesson de Jean-Paul II, et elle fut finalement guérie le 2 juin 2005.

Gloire à Dieu! Que son saint Nom soit béni!

(Par ailleurs, on pourra lire avec intérêt l'article du Figaro : Flot de miracles pour béatifier Jean-Paul II)

Cette guérison m'apparaît remarquable car elle intervient en France, dans une société d'où Dieu est chassé car les décideurs et faiseurs d'opinion ont décidé de croire qu'il n'existait pas.

Elle soulève plusieurs questions pour les catholiques et les non-catholiques :
  1. Si Dieu n'existe pas, comment se fait-il qu'une telle maladie incurable ait été guérie en l'invoquant ?
  2. Si le Dieu des chrétiens est capable d'un tel miracle, vont-ils continuer de croire que laîcisme et laïcité se confondent, et que la foi (surtout catholique...) est une chose privée ? Ou l'exigeance de vérité va-t-elle les pousser à reconsidérer la présence de leur foi dans la société et les inciter à en porter le témoignage ?
  3. Jean-Paul II a promu l'Evangile de la Vie face à la culture de mort (avortement, euthanasie) ambiante, et par son intercession une religieuse travaillant dans une maternité a été guérie : c'est un symbole fort en faveur de la vie. Les catholiques soutenant la culture de mort vont-ils être en mesure de le comprendre et de revoir leur position ?

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher Mikael, tu es bien bon d'appeler "catholiques" des personnes soutenant la culture de mort. Car en toute rigueur de terme, on ne peut être catholique et défendre l'avortement, par exemple. L'Eglise sanctionne d'une peine canonique d'excommunication (pas moins!) tout responsable d'un tel "délit contre la vie humaine" : "Qui procure un avortement, si l'effet s'ensuit, encourt l'excommunication latae sententiae par le fait même de la commission du délit" peut-on ainsi lire dans le Code de droit Canonique (Cf Canons 1314 et 1398 ; CEC 2272).

Mickaël a dit…

Mon cher Matthieu,

Quand je parle de catholiques soutenant la culture de mort, je ne parle pas de personnes actives dans cette horreur, mais plus simplement de catholiques, pratiquants ou non, trouvant par ex. que les temps ont changé et que l'Eglise doit se mettre à jour, que l'avortement est un droit de la femme etc.
C'est leur silence face à l'intolérable qui fait que celui-ci peut prospérer.

Ce point avait peut-être besoin d'être éclairci.

Pour le reste, un catholique excommunié reste un catholique, en route vers la rotissoire, malheureusement, mais catholique quand même.

Folly a dit…

Ouf! si je comprends bien un catho excommunié est en route vers la rotissoire... Non, je ne suis pas d'accord, la rédemption et la salut d'un âme ne dépends pas de notre opinion. Désolé. Dieu seul à le dernier mot et sonde les coeurs.

Si vous parlez du purgatoire ,alors il faut prier pour ces gens là!!

Mickaël a dit…

J'ai écrit "en route vers" car moi-même je ne peux dire ce qui adviendra, Dieu seul sonde les reins et les coeurs et une âme peut toujours se repentir au dernier moment.
Ceci dit l'Eglise n'excommunie pas gratuitement, celui qui le devient a commis un péché grave. On peut donc croire qu'il ou elle ne soit pas dans de bonnes dispositions pour être sauvé. Et il faut prier pour ces gens-là dès maintenant.

Anonyme a dit…

Merci pour cette belle réflexion. Cette guérison nous interpelle, en effet!

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